Aidant familial : 5 conseils pour faire face aux difficultés

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Vous prenez soin d’un proche âgé ? C’est l’une des plus belles tâches humaines que vous puissiez accomplir, en offrant à la personne aidée l’attention, la chaleur humaine et les soins patients que chacun souhaiterait pour lui-même le jour venu. Néanmoins, il s’agit d’une situation qui engendre de l’inquiétude, du stress, une grande fatigue, une communication parfois difficile avec la personne aidée et souvent un fort sentiment d’isolement, alors même que plus de 8 millions d’aidants accompagnent un proche âgé, malade ou handicapé.

Pour éviter d’en arriver à un état d’épuisement encore trop fréquent chez les aidants, voici cinq clés pour faire face avec moins de fatigue et plus de sérénité.

Conseil 1 : Se tenir informé

Aider un proche âgé, malade ou dépendant, est une situation qui va durer parfois très longtemps et se complexifier au fil du temps. La première chose à faire est de vous informer sur toutes les ressources existantes, aussi bien pour la personne que vous aidez que pour vous-même.

Par où commencer ? S’il existe un CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique) près de chez vous, c’est la première porte où frapper. A défaut, consultez la mairie ou le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale). Les renseignements délivrés par ces organismes concernent, en particulier, toutes les aides dont peut bénéficier une personne âgée : aides pratiques comme le portage de repas à domicile ou divers services (pédicure, coiffeur…) ; aides financières qui permettront d’avoir recours à des auxiliaires de vie extérieurs venant vous soulager dans votre tâche d’aidant.

Ces organismes vous informeront aussi sur les formations qui vous sont destinées ainsi que sur les possibilités de soutien et de répit vous permettant de dégager du temps pour penser aussi à vous-même.

Vous pouvez également :

  • Prendre contact avec l’Association française des aidants ou d’autres associations plus spécifiques telle l’Association France-Alzheimer
  • Consulter le « Guide de l’aidant familial » édité par l’Association française des aidants, qui date un peu mais regroupe des informations toujours valides.
  • Vous informer auprès des caisses de retraite de la personne aidée : elles peuvent par exemple financer des heures d’aide à domicile ou proposer des groupes de paroles destinés aux aidants familiaux.

Conseil 2 : Suivre une formation pour aidant

Être aidant familial ne nécessite pas seulement de la bonne volonté et de la patience, mais aussi des savoir-faire et des savoir-être susceptibles de faciliter une tâche qui s’alourdit au fil du temps. Une formation peut concrètement vous aider à rendre plus confortables votre vie quotidienne et celle de votre proche :

Certaines formations portent sur des thèmes généraux, tels que :

  • La nutrition des personnes âgées.
  • Comment aider son proche à se déplacer et s’y prendre pour les gestes de la vie quotidienne ?
  • Comment gérer une communication qui devient difficile ?
  • Comment diminuer le stress lié au rôle d’aidant familial ?

D’autres formations visent plus spécifiquement à donner des repères et des clés de comportement face à des pathologies évolutives telles que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer.

Les associations déjà mentionnés, les CLIC et les CCAS peuvent vous renseigner sur les différentes formations ayant lieu près de chez vous.

Conseil 3 : Mettre en place des aides et des solutions de répit

L’aide que vous apportez à votre proche est une aide à long terme qui mobilise toutes vos ressources, physiques et psychiques, alors que vous-même avez peut-être un certain âge ou travaillez encore. Dans les deux cas, il est important que vous soyez concrètement épaulé en mettant en place différentes aides : aide-ménagère, passage régulier d’un auxiliaire de vie et/ou d’un infirmier, en particulier pour les soins de la toilette. Non seulement ces aides vous soulagent, mais elles sont pour votre proche aidé une source bénéfique de contact avec l’extérieur.

Par ailleurs, différentes solutions existent pour vous offrir un répit et vous permettre de vous ressourcer :

  • Des bénévoles d’une association peuvent rendre visite à votre proche régulièrement une demi-journée par semaine, vous offrant par la même occasion un moment de liberté.
  • Des accueils de jour peuvent prendre votre proche en charge régulièrement une, voire deux journées par semaine, et lui proposer des activités récréatives et thérapeutiques, en particulier s’il est atteint de la maladie d’Alzheimer. Le transport est dans ce cas organisé, y compris pour les personnes se déplaçant en fauteuil roulant.
  • Différentes formules de répit peuvent vous permettre de prendre quelques vacances : votre proche peut être accueilli temporairement dans un établissement, ou encore vous pouvez partir avec lui pour un séjour de vacances destiné à la fois aux aidants et à leurs aidés.

Là encore, les CLIC et les CCAS vous renseigneront.

Conseil 4 : Être soutenu par téléphone

Votre rôle d’aidant est difficile, souvent épuisant psychologiquement : il est normal que vous traversiez des moments de lassitude et de désarroi. Dans ce cas, il est précieux d’avoir sous la main le n° de téléphone de différentes lignes d’écoute qui vous sont destinées. Au bout du fil, vous aurez, selon les cas, soit un professionnel de l’écoute, soit un bénévole ancien aidant, qui est lui-même « passé par là ».

A savoir : une ligne d’écoute est spécialement dédiée à la fin de vie, période angoissante et douloureuse entre toutes.

Si cela ne suffit pas, vous pouvez également bénéficier d’un soutien individuel en face-à-face, généralement assuré par un psychologue.

Conseil 5 : Échanger avec d’autres aidants

Échanger, partager votre expérience avec d’autres aidants vivant la même situation que vous apporte souvent un grand réconfort. Les associations déjà mentionnées vous proposent deux grands types d’échanges :

  • Des échanges via Internet, sur des forums en ligne.
  • Des rencontres entre aidants d’une même ville ou d’un même quartier, lors de groupes de paroles ou de « cafés des aidants ».

Dans tous les cas, ne restez pas isolé dans votre situation d’aidant familial, ne laissez pas un quotidien devenu trop lourd vous submerger. Informez-vous, formez-vous, mettez en place des aides et des solutions de répit, prenez soin d’avoir un ou plusieurs espaces où parler de vos interrogations, de vos angoisses et être écouté et épaulé.

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